Pour les occidentaux le wax est synonyme d’Afrique, les africains eux-mêmes le revendiquent. Inspiré du batik indonésien, le wax est fabriqué en Europe.
Après avoir conquis l’Indonésie au début u 19ème siècle, les Hollandais industrialisent la technique du Batik à la cire de Java. Ces étoffes eurent grand succès auprès des populations autochtones jusqu’à la fin du même siècle, période à laquelle les artisans locaux mécanisèrent leur fabrication de batiks.
A la recherche de nouveaux marchés les Hollandais se tournèrent vers l’Afrique.
Plusieurs pays européens se sont essayés à la fabrication de batiks imprimés avec plus ou moins de bonheur. Des usines anglaises ont ajouté la couleur indigo à leur fabrication de cotonnades imprimées.
La production des usines Vlisco et ABC ont conquis le marché africain. Il existe, en Afrique de l’Ouest, une production de wax issue d’usines textiles implantées par les grands groupes européens.
On distingue ainsi plusieurs qualités de wax : super wax, wax block, wax print, uniwax, imiwax… Aujourd’hui l’Asie concurrence la production de wax en proposant des étoffes de piètre qualité à des prix imbattables.
Au moment de coudre du wax il faut :
- savoir les dimensions de l’étoffe largeur standard 48 pouces : 122cm qui est celle traditionnelle d’un pagne et commercialisation en longueur de 12 yards vendu en lot de 6 yards - le plus courant soit 5,40m - et même au détail 2 yards.
- observer que les motifs de ce textile sont dirigés dans le sens de la chaîne pour paraître dans le sens de la hauteur quand le tissu-pagne est enroulé autour des hanches. Ceci est bien évident quand il s’agit d’une représentation figurative – fleur, oiseau- ou de l’utilisation d’un wax « classique » et connu de tous. Pour un motif abstrait le sens de la couture peut s’interpréter différemment mais attention certaines formes et volumes se lisent plus ou moins bien en hauteur ou en largueur.
Dans ce deuxième cas et plus précisément pour la confection de vêtements, il faudra tenir compte de la morphologie de celui qui portera la tenue et du rendu souhaité.
De nouvelles fabrications de wax proposent des pagnes coordonnés (couleur de fond et de motif inversé, généralement un pagne pour deux). Là est sans doute l’occasion d’exprimer une certaine audace en cousant les pagnes tantôt en largeur, tantôt en longueur. Il m’arrive de le faire par souci d’économie pour certaine de mes clientes mais ce n’est jamais vilain, je dis original et pas mal du tout.
Le wax se coud pour les vêtements, la décoration de la maison : l’ameublement et l’utilitaire. Il se marie avec beaucoup d’autres tissus. Un wax de qualité garde bien sa texture et sa couleur. Il s’entretient facilement. Le beau wax c’est cher. SBA